Témoignage harcèlement au travail – 1/4
Avez-vous déjà vécu une expérience professionnelle “négative”? Le harcèlement au travail est une de ces expériences qui se cache sous différentes formes : verbale, morale, comportementale. Le harcèlement peut dégrader les conditions de travail mais aussi et surtout la santé mentale et physique du salarié. Pour mieux expliquer et comprendre ce fléau, nous avons interviewé quatre jeunes professionnelles membres de la communauté Mon ami français, qui ont connu de mauvaises expériences dans le monde du travail en France. 点击这里 阅读中文原文
Huang, 28 ans, en alternance dans le domaine de l’éducation, “J’ai demandé un arrêt maladie, mais mon patron a insisté pour que je télétravaille. »
« Je n’aurais jamais imaginé que cela allait être le début de mon cauchemar dans ma carrière »
Mon entreprise précédente m’avait trouvée sur LinkedIn pour un poste dans le développement international.Au départ le poste ne m’intéressait pas mais j’ai cédé face aux relances du patron en question et j’ai fini par accepter l’offre de travail. J’avais même refusé une autre offre d’alternance, je n’aurais jamais imaginé que cela allait être le début de mon cauchemar.
Le groupe possédait plusieurs écoles de commerce. ( supprimer: dont l’activité principale était de promouvoir les programmes et recruter des étudiants) J’ai été responsable d’un projet dont le but était de créer une école à distance visant les étudiants internationaux. Je devais m’occuper du marketing digital pour les marchés étrangers. J’ai appris par la suite que le produit n’avait même pas encore été créé. Dès les premières réunions je me suis posée des questions. Sans briefing notre patron nous a seulement laissé le nom du produit et nous a demandé d’achever une vingtaine de tâches en deux semaines. Je me suis sentie démunie.
« Mon patron ne validait jamais nos propositions sur le contenu du programme, ni nos stratégies de campagnes de communication mais, il prenait le temps de nous reprendre sur la mise en forme de la brochure et le design du site internet »
Nous étions deux alternantes dans l’équipe et sans aucune information sur le programme à lancer ni sur la nouvelle école, j’étais obligé de faire référence aux programmes des autres écoles afin de développer le projet. Mon patron ne validait jamais nos propositions sur le contenu du programme, ni nos stratégies de campagnes de communication mais, il prenait le temps de nous reprendre sur la mise en forme de la brochure et le design du site internet, car d’après lui, “le style ne correspondait pas à sa propre image”. Les modifications de dernière minute ont été nombreuses, un ajout ou une annulation d’idée, et nous n’avions d’autres choix que de changer le projet dès qu’il nous le demandait. Ma collègue et moi n’avions pas d’autre choix que d’accepter ses demandes. Nous n’étions plus aussi enthousiastes et motivées après des mois de changements complets de versions.
Un jour, j’ai demandé un arrêt maladie pour cause d’intoxication alimentaire. Justificatif à l’appui, mon patron a non seulement refusé mais a insisté pour que je continue à travailler depuis chez moi. J’étais donc malade, avec des deadlines pour mes missions et je n’ai pas pu me reposer de tout le weekend. Il m’envoyait également beaucoup de messages privés hors les horaires de travail sur mon email personnel, LinkedIn et WhatsApp. Après avoir vu mon réseau de contacts qualitatif sur la plateforme, il m’a demandé d’utiliser mon propre compte LinkedIn pour faire de la prospection pour l’entreprise. Il avait obligé tous les salariés à donner un avis positif à toutes ses écoles sur Google Avis et à aimer toutes les publications sur LinkedIn. J’ai été surprise de remarquer que la grande majorité des employés méprisaient ce patron. C’est la première fois de ma vie que je vivais ce genre d’expérience !
« Lorsque j’ai démissionné, il m’a rabaissé en faisant des attaques sur mes compétences et ma personnalité. »
J’ai été recrutée par une agence de publicité très réputée plusieurs mois après. Lorsque j’ai démissionné, il m’a rabaissé en faisant des attaques sur mes compétences et ma personnalité. Il m‘a dit que je n’avais pas le droit de partir car il n’avait pas eu de retour sur investissement me concernant, que depuis mon arrivée je n’avais rien apporté à l’entreprise à part mon incompétence et mon inutilité au projet. Je souhaitais rester en bon terme avec mon patron avant de partir, mais à ce moment-là, nous nous sommes disputés. Les deux dernières semaines avant mon départ, il m’a obligé à travailler plus et m’a également refusé mes congés payés. Afin de joindre ma nouvelle compagnie sans aucun souci, j’ai avalé ma colère et je n’ai touché mes indemnités de congés payés qu’une fois après avoir officiellement quitté la boîte.
Rédactrice – Yuan Xin EE| Traductrice – Diane JUSTIN et Charly VILLAIN
Relecture – Audrey HAREL | Mise en ligne – Feng QIU-FIELBAL
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