Témoignage harcèlement au travail – 2/4

Burn out professionnel

L’épuisement au travail, communément appelé burn out, n’est pas une maladie mentale. Les personnes les plus touchées sont souvent celles qui s’investissent le plus dans leur travail. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une personne sur quatre fera un burn out au cours de sa vie. La souffrance au travail menace non seulement la santé mentale, mais aussi la santé physique.

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Chen, 30 ans, CDD, chef de projet digital dans une PME, “J’ai eu un burnout à cause de l’irrationalité de mon patron”

J’étais le seul chinois de l’équipe et autant dire que j’étais extrêmement gêné par cette blague.

Mon ancien patron avait une sorte de complexe de supériorité. Il est arrivé au cours d’un repas d’entreprise qu’il fasse une blague raciste sur les Chinois et la “fièvre jaune”. J’étais le seul chinois de l’équipe et autant dire que j’étais extrêmement gêné par cette blague. À la fin de mon CDD, nous n’étions absolument pas en bons termes. 

Je présentais des signes de dépression.

Pendant mon congé maladie, mon patron n’a pas cessé de faire des remarques négatives à mon propos auprès de mes collègues. Lors des réunions du personnel, il affirmait que ma famille étant éloignée, je n’arrivais pas à rester professionnel. Son autre reproche a été mon français. Après six mois de collaboration, je ne m’étais toujours pas amélioré et la communication était impossible avec l’équipe. Autant de raisons qu’il a données en mon absence pour justifier le non renouvellement de mon contrat. Afin de ne pas le renouveler, il a prétendu lors d’une réunion à laquelle j’étais absent que je n’arrivais pas à me concentrer sur mon travail en tant que Chinoise, et que toute l’équipe n’arrivait pas à communiquer avec moi à cause de mon niveau de français. 

Mes collègues n’étaient pas d’accord et ont souhaité s’exprimer pour me défendre, mon patron s’est énervé pour les accuser de manipulation et de nuire à la relation employé-patron. La réaction de mes collègues à renforcer sa détermination à ne pas me garder au sein de l’entreprise.

Il est donc devenu de plus en plus critique vis à vis de mon travail et n’était jamais satisfait. Les derniers mois ont été durs à supporter car je fondais en larmes tous les soirs après le travail. Je présentais des signes de dépression. Le médecin du travail et mon médecin traitant se sont accordés à me mettre arrêt maladie pendant 2 mois, soit jusqu’à la fin de mon contrat.

Alors même si elle a été tardive, on dirait bien que justice a été faite !

Pour obtenir justice, mes proches m’ont encouragé à me tourner vers le Conseil de Prud’hommes et le conseil syndical. Malheureusement mon contrat était un CDD arrivant bientôt à terme alors les institutions m’ont conseillé de ne pas gaspiller plus de temps et d’argent dans cette compagnie. Certes “toute cette histoire finira bien par passer” mais je reste tout de même avec cette détresse psychologique. Après mon départ, on m’a informé que l’employé qui me remplaçait avait attaqué la boîte en justice après seulement un an en poste. Alors même si elle a été tardive, on dirait bien que la justice a été faite !

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Rédactrice – Yuan Xin EE| Traductrice – Diane JUSTIN &  Charly VILLAIN

Relecture – Audrey HAREL | Mise en  ligne – Feng QIU-FIELBAL